La campagne électorale pour la prochaine présidentielle se poursuit à un rythme ascendant ces derniers jours.
Les thèmes abordés et les régions visitées permettent de donner lieu à des débats riches et colorés, comme cela a été le cas avec la visite inopinée effectuée par le Président sortant, Kaïs Saïed, au quartier populaire de Bab El Khadhra.
En effet, les observateurs n’ont pas manqué de relever le lien entre Borj El Khadhra, lieu où le Président sortant a annoncé son intention de briguer un second mandat et Bab El Khadhra, lieu de ladite visite de samedi, sans oublier la couleur verte symbole de la Tunisie et signe de sa fertilité.
Il convient de mentionner, à cet effet, que Kaïs Saïed a marqué des points avec cet épisode de sa campagne, prouvant qu’il sait bien jouer sur les subtilités des Tunisiens qui ont relevé positivement la comparaison entre les deux lieux.
Outre ce fait marquant, le candidat Saïed a su mettre de la passion dans ses propos. En outre, lors des passages de ses partisans à l’Ariana, Médenine et Monastir, ils ont réitéré les slogans qui lui sont chers, en l’occurrence le maintien de la «guerre contre la corruption, la reddition des comptes, la réalisation de la justice sociale et la promotion du rôle social de l’État».
De son côté, Zouhaïr Maghzaoui s’est engagé, dans le cadre de sa campagne électorale à Sfax, à accélérer la réalisation des projets bloqués pour que cette région retrouve sa place de locomotive de l’économie nationale. Et d’ajouter que son programme électoral mise sur les deux piliers de l’économie nationale, à savoir l’agriculture et l’industrie, tout en promettant, en cas de victoire à la présidentielle, de mettre fin à la crise des migrants irréguliers à Jbeniana et El Amra et de verser des compensations aux habitants affectés par ce phénomène.
Quant à Ayachi Zammel, candidat, certes encore en lice, mais toujours incarcéré, c’est son équipe de campagne qui a pris la parole, samedi 28 septembre, pour informer l’opinion publique, lors d’une conférence de presse, non pas sur le point de la situation de sa campagne, mais plutôt des récents développements concernant les poursuites engagées contre le candidat et sa position sur un éventuel retrait de la course.
L’équipe de campagne a tenu à souligner, toutefois, que l’affaire judiciaire dont fait l’objet Ayachi Zammel ne change rien à sa qualité de candidat définitif. Elle a précisé que le candidat ne s’est pas prononcé sur la question de son retrait de la course à la présidentielle, mais son équipe se déclare contre cette option qui n’est pour l’heure pas envisagée.
Pour l’équipe de Ayachi Zammel, il n’est plus désormais question seulement de l’accession à Carthage, mais il s’agit surtout d’une affaire de «dignité bafouée», ajoutant que le boycott des élections, auquel appellent certains, est insensé dans la mesure où le candidat paie le prix cher pour que les Tunisiens aient le droit de participer à des élections pluralistes et puissent avoir le choix d’élire le candidat en qui ils placent leur confiance.